"DRAKKAR... DRAKKAR... Ce mot résonne dans ma tête" (Texte précédé d'un portrait de l'auteur)
Les ruines du Drakkar à Beyrouth, le 25 octobre 1983. AFP/PHILIPPE BOUCHON
PORTRAIT DE MAX SAVARD
- Médaille militaire- Chevalier de l’Ordre National du Mérite- Croix de la valeur militaire avec citation- Croix du combattant- Médaille Outre-mer avec agrafe TCHAD - LIBAN- Médaille argent Défense Nationale- Titre de Reconnaissance de la Nation- Médaille or Courage et Dévouement- Médaille commémorative FINUL
Son enfance, Max la passe dans un petit village près de MONTAUBAN ( Tarn et Garonne ). En classe de Seconde, un 11 novembre 1967 (ça ne s’invente pas), il se fracture la jambe droite lors d’un match de rugby. Immobilisé de longs mois , son année scolaire est fichue. Max va alors rêver à d’autres horizons, à une destinée qui courrait dans sa tête depuis ses 6/7 ans.
Le 15 septembre 1968 , âgé de 16 ans , il entre à l’école militaire de TULLE jusqu’en 1971. Il suit une formation militaire spécifique brevets militaires jusqu’en 1972. Bien classé à l’issue de cette formation, il réalise son rêve en intégrant les troupes aéroportées.
Il rejoint le régiment parachutiste de TOULOUSE.
En 1978 , il désigné pour servir au 10ème à DAKAR au SENEGAL jusqu’en 1980. Il effectue plusieurs missions : MAURITANIE : NOUHADIBOU ; MALI : BAMAKO ; COTE D’IVOIRE : ABIDJAN.
1980 retour en France dans « son » régiment à Toulouse.
D’avril à octobre 1981 il part en OPEX avec le 6ème RPIMa : Casque bleu Force Intérimaire des Nations Unis ( FINUL ) ; Frontière LIBAN / ISRAEL ; Mission à DAMAS ( SYRIE ). Lors de ce séjour FINUL , il obtient une citation comportant l’attribution de la Croix de la valeur militaire avec étoile de bronze après avoir été pris dans une embuscade d’éléments incontrôlés le 12 août 1981 au sud LIBAN.
De mai à octobre1982 : OPEX BANGUI RCA avec le 3ème RPIMa. Fin opération BARRACUDA (Destitution BOKASSA ) et Elément Français d’Assistance Opérationnelle (EFAO).
En octobre 1983, Max Savard est en OPEX avec la Force Multinationale de Sécurité à BEYROUTH (FMSB) depuis un mois lorsque 58 paras français sont tués lors de l’attentat du Drakkar. Il y restera jusqu’en février 1984.
En 1984, il participe à l’opération MANTA avec le 8ème RPIMa
Puis BOUAR RCA 2ème REP de mai à septembre 1985 et de mai à septembre 1986. De septembre 1987 à février 1988, 7 RPCS TCHAD N’DJAMENA ; FAYA LARGEAU ; MOUSSORO;ABECHE.
De 1990 à 1994 il est muté à RENNES.
De 1994 à 1997, il part pour DJIBOUTI où il effectue des missions en ETHIOPIE (ambassade de France à ADDIS ABEBA).
Retour en FRANCE en 1997.
Malade , il perd 8 kg. Une bactérie intestinale aura raison du « soldat » !
Muté dans les bureaux à Versailles. L’aventure est finie…
En décembre 2000 il est mis à la retraite de l’active au grade d’adjudant-chef mais reste dans la réserve opérationnelle jusqu’en juin 2008. Il quittera ka réserve avec le grade de Major.
Alors en retraite il continue de se consacrer aux siens : il crée la 1ére association OPEX des YVELINES en 2010. Il rejoint l’ANOPEX en 2017 où il devient Délégué Départemental ANOPEX 78 jusqu’au 1er février 2022.
Il est vice-président de la commission solidarité de l’ONaC VG de VERSAILLES ; administrateur du comité d’entente des associations patriotiques et mémorielles de Versailles jusqu’en 2022 ; membre de la commission restreinte d’attribution de la carte du combattant ; membre adhérent à l’UNION NATIONALE DES PARACHUTISTES. Il adhère également à l’association des rescapés des familles des victimes de l’attentat du DRAKKAR ARVFA DRAKKAR et à la Société Nationale d’Entraide de la Médaille militaire.
Et depuis 2008 , il se consacre 7/7 et 24/24 à son épouse, ses enfants et petits-enfants qui peuvent être fiers de lui.
Félicitations Major ! Merci Max !
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"DRAKKAR... DRAKKAR... Ce mot résonne dans ma tête
Dimanche 23 octobre 1983, 6h20 du matin: un double attentat frappe la Force ultinationale de Sécurité à Beyrouth (FMSB).
En 3 minutes, 241 Marines et 58 Paras français sont tués.
Le poste DRAKKAR occupés par les paras français du 1er RCP vient de subir la frappe la plus terrible contre l'Armée fraançaise depuis la guerre d'Algérie.
Dimanche 23 octobre 1983, 6h20 du matin : l'aube se lève à peine.
D'un coup, une terrible explosion, une lourde colonne de fumée s'élève dans le silence de ce dimanche matin.
L'ancien hotel occupé par les marines est rasé.
3 minutes plus tard, une nouvelle terrible explosion d'une puissance toute aussi ahurissante.
Dimache 23 octobre 1983, 6h23 du matin :
DRAKKAR a cessé d'exister.
DRAKKAR est rayé de la carte.
Des décombres de cet immeuble de 9 étages, 58 paras sont retirés sans vie. 15 autres sont gravement blessés.
La 3ème compagnie du 1er RCP, la compagnie du Capitaine THOMAS vient d'être anéantie.
Un groupe de combat, de garde à la résidence des pins aura miraculeusement la vie sauve, ainsi que 3 paras partis quelques minutes plus tôt, en jeep, chercher victuailles pour le petit déjeuner.
HOMMAGE aux pars français morts pour la France dans l'attentat du DRAKKAR.
"MON VECU à la FMSB/DIODON IV durant cette période noire...
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